Les métamorphoses
Métamorphose physique : humanité-bestialité au travers les mythes, contes, légendes, récits fantastiques...
Nous vous proposons une petite sélection de contes à écouter ou à lire, sur la transformation féminine, issus pour la plupart, du fonds collecté du Cerdo, accompagnée de photographies des œuvres de Sarah Guidoin, plasticienne, présentées lors de l'exposition Métamorphoses 3 à l'UPCP-Métive du 20 janvier au 1er MARS 2018 à Parthenay.
Conte de la petite chatte blanche
Quand un jeune homme fait la rencontre d'une chatte blanche magnifique...
Conte de La petite chatte blanche raconté par Marie Prieur au début des années 70 dans le Haut-Poitou (86)
Conte de la montagne verte
Dans son verger, un fermier avait un poirier rare, dont les poires exauçaient des vœux lorsqu'on les mangeaient...
Conte de la montagne verte raconté par Raymond Tireau à Venansault (85) en 1984
Le conte de la petite Sardine
Autrefois, il y avait, à la Turballe, un pauvre pêcheur qui vivait dans une pauvre chaumière. Lui, c'était un brave homme, mais sa femme était une gueuse qui avait envie de tout. Le bonhomme allait donc tous les jours à la pêche.
Une fois, le voilà qui sort son filet : il n'y avait qu'un poisson dedans, une toute petite sardine, mais qui brillait comme de l'argent.
Elle lui dit d'une toute petite voix :
- Laisse-moi, rejette-moi à l'eau, et je te récompenserai !
Il eut pitié, et la rejeta. Alors, une petite voix monta encore de la mer :
- Merci, merci. Si tu as besoin de quelque chose, reviens ici et appelle-moi !
Le pêcheur rentra chez lui. Et il fut très étonné de voir sa table servie de bonnes choses. Sa femme n'en revenait pas non plus quand il lui raconta son aventure.
- C'est une fée, pour sûr. Il faut en profiter. Demande-lui une belle maison.
Le pêcheur retourna en mer et appela :
- Petite sardine, où es-tu ?
- Ici, dans mon petit pertuis.
Ma femme voudrait meubles choisis.
- Tu les auras mon ami.
Et quand il rentra dans sa belle maison, il la vit pleine de meubles neufs et luisants. Sa femme se regardait dans une armoire à glace.
- Tu vois, dit-elle, il nous faut maintenant de riches vêtements pour aller avec ces beaux meubles.
Le pêcheur retourna en mer, et appela :
- Petite sardine, où es-tu ?
- Ici, dans mon petit pertuis.
Ma femme voudrait de riches habits.
- Tu les auras, mon fi'.
Quand il rentra chez lui, il vit des armoires pleines de beau linge et de riches habits. Il se sentait tout à fait heureux, bien vêtu et bien nourri dans une belle maison bien meublée. Mais son orgueilleuse femme n'était pas satisfaite :
Il nous faut un beau carrosse doré pour ne pas abîmer nos vêtements dans la boue des chemins.
Le pêcheur retourna en mer et appela :
- Petite sardine, où es-tu ?
- Ici, dans mon petit pertuis.
Ma femme voudrait un carrosse doré
- Tu l'auras marinier.
Et, tous les jours, le bonhomme et la bonne femme se promenèrent en carrosse, et tout le monde, étonné, les saluait. Or un jour qu'il pleuvait à plein temps, le carrosse fut arrêté par une vieille mendiante déguenillée, postée au milieu du chemin
- Pitié, mes bonnes gens, je suis bien veille, et je meurs de froid !
Le brave homme fit signe à son cocher :
- Montez, bonne vieille, chez nous, vous vous chaufferez au foyer, et l'on vous servira un bon dîner.
- Pas du tout ! Interrompit la femme. A quoi penses-tu, mon pauvre homme ? Nous n'allons tout de même pas monter cette vieille crasseuse qui salira nos coussins ! Passez votre chemin ! Gare à vous, vieille folle, si vous ne voulez pas être écrasée !
Mais soudain, la vieille mendiante se transforma en une belle jeune fille resplendissante de lumière. Et au signe de sa baguette magique, l'attelage s'arrêta net.
- Je suis la petit sardine, s'écria t-elle, ou plutôt une princesse condamnée à vivre dans la mer sous forme de poisson pendant cent ans. Ce délai expire aujourd'hui, et je reprend ma forme. Quant à vous, tristes égoïstes, vous refusez de soulager une pauvre vieille à demi morte de froid ! Vous ne méritez pas ce que j'ai fait pour vous ! Allez, retournez à votre chaumière !
La fée disparut, et le bonhomme et la bonne femme se retrouvèrent dans leur cabane en habits loqueteux, comme autrefois. Le pêcheur dit à sa femme qui pleurait :
- Nous n'avons que ce que nous méritons. Les qualités du cœur valent mieux que la richesse. Prenons en notre partis. Je retourne à la pêche !
Et ils vivent encore comme des gueux, s'ils ne sont pas morts.
Conte de la Rose de Pimperlet
Un roi annonça à ces deux fils que celui qui ramènerait la Rose de Pimperlet, fleur extrêmement rare, obtiendrait le royaume...
Conte de la Rose de Pimperlet par Marceline Fouasson à L'épine (85) en 1980
La Blanche biche
Magdeleine est princesse le jour, blanche biche la nuit. Un soir, son frère part à la chasse...