Grandes gardiennes du répertoire chanté et dansé, la plupart des femmes de l’île de Noirmoutier ont construit leur personnalité sur la connaissance parfaite des chansons traditionnelles. Avec rapidité, elles assimilaient paroles et musiques et n’en laissaient aucune au hasard. Cette récolte s’effectuait mentalement, surtout pour les chansons de danse.

C’est dans ce domaine particulier, qui ne nécessitait aucun instrument, si ce n’est la voix, que les femmes ont réellement pris toutes les initiatives tant pour la transmission que le maintien du répertoire traditionnel de l’île, en lui conservant toute son originalité.

L’exposition présente les pratiques chantées et dansées transmises par les femmes de l’Île de Noirmoutier en les replaçant dans leurs contextes sociaux, économiques et culturels. Ce parcours visuel est accompagné d’une heure de chants interprétés par dix chanteuses dont la notoriété en la matière et le caractère singulier ont contribué à exprimer autrement la culture noirmoutrine.

C’est un véritable rite de passage, qui valide, à un certain âge, un degré de savoir et de savoir-faire, d’une part, et d’autre part un privilège, celui d’utiliser un outil masculin par excellence, le couteau ; une transmission, un lien par la parole et le geste, entre les générations, parents / enfants ou grands-parents / enfants, qui correspond souvent à un rite d’initiation (en un lieu éloigné de la vie domestique, à la limite du sauvage et pour apprendre à le domestiquer en partie).

Ainsi, le “ jouet / jeu ”, s’il est indéniablement lié à l’enfance, doit être envisagé sous des angles variés.
Tantôt original, il présente des formes souvent directement inspirées par la nature ; tantôt il peut aussi “ copier ” des objets manufacturés ou ancestraux, notamment musicaux (flûtes, hautbois…) ; il peut enfin “ installer ” l’environnement culturel en représentant les modèles réduits de “ marqueurs ” culturaux et/ou domestiques (animaux, attelages, machines, ustensiles…).

Comment s’est organisé, et s’organise encore aujourd’hui, ce collectage ?
Comment organiser le partage et la trace des collectes réalisées ?
Comment la collecte nourrit la création d’aujourd’hui ?...

En prenant appui sur l’expérience de l’UPCP-Métive, cette exposition va tenter de répondre à ces questions, et à bien d’autres, et donnera à voir et à entendre de nombreux documents (sonores, audio-visuels, iconographiques, objets…).

Animal très présent dans les contes, les chansons, comptines, expressions et proverbes populaires, héros de nombreux récits-témoignages, animal souvent ridiculisé, notamment dans les fables, il est également utilisé dans la publicité.

L’exposition s’appuie sur des archives sonores et écrites du CERDO provenant de collectages de la mémoire orale.