Miniatures et Moulinettes

© Pierre DUFFOUR

 

 

 

Parcours des musiciens

Fred Pouget

 

Fred Pouget s’initie à l’accordéon et aux cornemuses, avant d’investir la clarinette, de la sopranino aux clarinettes basse et contrebasse.
Rapidement, une formation en musicologie, de multiples rencontres (Jean-Marc Padovani, Alain Gibert , Jean-Luc Capozzo et l’ARFI, Sylvain Kassap, Laurent Dehors), le poussent à approfondir un travail d’écriture.

Interprète, il a participé aux projets de Jean-Marc Padovani : Angelus Novus , L’Arrosoir et Mirliton , Encuentros , Le Sud Attaque. Thierry Robin, Francis Mounier ont fait appel à lui. Il participe à des créations chorégraphique, notamment avec Gisèle Gréau.

Compositeur, arrangeur, son univers musical se nourrit de jazz, de musiques improvisées tout en conservant l’inspiration mélodique issue des musiques traditionnelles. On le retrouve à la direction artistique de nombreux projets (le septet Brasse Bocal, Festival de Bouche à Oreille de 1996 à 2000…), jusqu’à faire partie du noyau fondateur du Le Maxiphone Collectif pour conduire des projets à la croisée des musiques improvisées, des musiques traditionnelles et musiques du monde : le Neuf Têtes, l’Occidentale de Fanfare (depuis 2008), Talkouchka (commande au Turkménistan), Le Flamant Bleu
(création 2012 - trio clarinettes, batterie, violoncelle), Claude Barthélémy & L’Occidentale , Clax Quartet (création 2017 – clarinettes, saxophones, flûtes, vielle électro-acoustique).
Des projets réguliers en direction du jeune public voient le jour, qui explorent les rencontres de la musique avec d’autres esthétiques. Appolo Bussola en 2008 (tournée à l’Opéra de St Etienne, Cité de la Musique, Luxembourg, Les petits devant les grands derrière à Poitiers etc...), La Muse à la Coque en 2011, Circonvolutions en 2016.

Attaché à la transmission, il accompagne régulièrement des ensembles amateurs, de jeunes, dans le cadre de sessions de formation ou de créations et encadre de nombreux projets en direction d’amateurs : Chanson Dada en 2010 (création d'un répertoire à partir du mouvement dada, mis en chansons par une centaine de jeunes des chorales de Tulle) ; Virginie – avec le collectif La Toupie, les harmonies de l’Emblavez, et un choeur du CDMDT43 en 2013 (réécriture et arrangement de Fred Pouget autour du répertoire de Virginie Granouillet).
Il intervient régulièrement au sein des formations des
CESMD et CFMI de Poitiers.

Par ailleurs, le Maxiphone développe depuis 2016 une politique éditoriale via son propre label discographique.

 

 

 

Fabrice Favriou

Fabrice Favriou est un musicien polymorphe, multi-instrumentiste et compositeur.
Il pratique: batterie, guitare électrique, guitare acoustique, système électronique, synthétiseurs, harmonium et objets divers…

Il étudie la musique classique, les percussions classiques à l’école nationale de musique de Niort, ainsi que la batterie au sein de l’école Agostini de Poitiers.
Influencé par la musique contemporaine, les musiques libres et la rock musique sur toute son histoire, il est tourné résolument vers les musiques improvisées, et expérimentales.
Fabrice Favriou joue professionnellement en jazz, musique improvisée et rock depuis 1988.

Il est compositeur et musicien pour de multiples projets et créations théâtrales et chorégraphiques : Les délices chorégraphiques Cie Les Clandestins 2007, Les Décharnés Cie Pic La Poule 2009, Yuen Cie La Cavale 2012, Dansons Jardins Cie Les Clandestins 2012, La Muse à La Coque (jeune public) Cie le Maxiphone 2012, Nino Nioui (hommage à Nino Ferrer) Cie le Maxiphone 2012, Failles Cie La Cavale 2014, Des Personnes Cie La Cavale 2016…
Fabrice Favriou compose et joue pour des groupes de rock et travaille activement pour des projets de musiques improvisées :
Agrafe, duo acoustique de musique improvisée, KHANonTESLA Duo de free-rock, Electrorganik Trio électro-jazz, L’Echelle de Mohs Trio électro-acoustique bruitiste, Le Nuage Du Chien solo.

Depuis 2003, il co-dirige le label orkesme (www.orkesme.com) et le collectif CORplusTRUC (organisation de concerts, happenings...).
Il enseigne l’improvisation au Conservatoire de Niort et au CESMD de Poitiers…

Eric Fessenmeyer

Eric Fessenmeyer commence à danser suite à sa rencontre avec Joëlle Minvielle (Feldenkraïs) en 1992, à la faculté des sciences du sport de Poitiers. Après trois ans d’études au conservatoire national de région de Poitiers, il obtient l’Examen d’Aptitude Technique au CAFEDEM de Bordeaux en 1997.

Son parcours d’interprète débute auprès d’Odile Azagury, Claude Magne et Hervé Diasnas pour de nombreuses créations et performances. Il collabore par la suite avec Christie Lehuédé, Laurent Falguieras.
De 2001 à 2008, il s’implique avec Christian & François Ben Aïm, dans de multiples créations et évènementiels. En 2007, s’engager dans ses propres recherches devient une nécessité. Il crée alors la compagnie LA CAVALE, avec Julie Coutant.

Toujours curieux de nouvelles expériences, en 2011, il danse pour le metteur en scène Richard Sammut.
De 2010 à 2014, il collabore avec Josef Nadj au Centre chorégraphique national d’Orléans, où il est interprète dans Cherry-Brandy, La longueur des cent aiguilles, Les philosophes puis Ozoon.

Actuellement, bien qu’engagé dans sa propre démarche de chorégraphe au sein de LA CAVALE, il continue à danser pour d’autres, notamment dans Une pièce manquante de Cécile Loyer et en duo avec Panagiotta Kalimani à Athènes.

Spectacle musical et chorégraphique
Jeune public / Tout public à partir de 6 ans

UNE MOULINETE QUÉSACÓ ?


En musique, une moulinette est une petite forme
mélodique, rythmique - ou les deux combinées - qui
se répète pour former un objet sonore rond qui
tourne sur lui-même à la façon d’une roue.

On les retrouve dans les musiques du monde sous forme de petits
fragments mélodiques ou rythmiques.
En musique classique l’utilisation de la «basse d’Alberti» est un type de
moulinette. C’est un procédé qui consiste à réaliser l’accompagnement
d’une mélodie par un motif répété - par exemple le début de la sonate
pour piano K 545 de Mozart.
Pour composer ces «moulinettes», dans les musiques amplifiées, le plus
fréquent est l’utilisation d’un «looper» ou « boucleur » (effet
électronique permettant d’enregistrer une séquence, de la faire jouer
indéfiniment et d’en superposer d’autres à l’infini).
Dans le jazz, ce sont des « Gimmick ». Souvent très courts, le dessin
mélodique ou la formule rythmique imprègnent facilement la mémoire.

M I N I AT U R E S … ET MOULINETTES


Partir de la fabrication
de « machines à
moulinettes »
artisanales

Donner ainsi à voir et à
écouter au jeune public,
loin de tout propos didactique,
mais dans une approche
ludique,
la construction/
déconstruction d’une
moulinette,
d’un processus de
composition en mouvement.

Faire entendre chaque élément qui
compose les moulinettes, pour en
révéler la superposition rythmique
ou mélodique.
Une note seule que l’on fait évoluer
en changeant son aspect, sa
couleur, sa texture, en travaillant
sur la matière sonore et la
superposition d’autres notes pour
finalement former un accord,
Un objet qui installe un rythme
simple, associé à d’autres, et
produit une moulinette rythmique
plus complexe,
Deux motifs mélodiques évoluant
vers un troisième (processus
graduel de déphasage, tel qu’utilisé
par Steve Reich par exemple)…

La composition musicale
s’articulera donc, pour une partie
du répertoire autour des
productions sonores des machines.
Un matériau résultant de la
recherche au plateau.

Moteurs d’essuie-glace, têtes de
visseuse, chignole à main, petit
matériel électrique, râpe à
fromage, objets de l’ordinaire et
du quotidien, détournés et
recyclés en instruments de
musique.

Ces machines fonctionneront de
façon autonome ou non, sources
d ’ a u t a n t d e m o u l i n e t t e s
rythmiques et/ou mélodiques.

Chemin faisant, les
Moulinettes s’apprivoisent,
s’accordent, s’harmonisent,
accueillent les mélodies des
clarinettes et de la guitare, de
la batterie ou encore de la
cornemuse.

L’exploration des correspondances
et des dissemblances donnera
corps à la matière sonore, nourrira
la création du répertoire..
Une musique chère au Maxiphone,
qui s’origine dans les musiques
traditionnelles et fait la part belle
aux musiques improvisées.

FAIRE CORPS, FAIRE CHŒUR
Un orchestre de Miniatures et
d’instruments,
Un chorégraphe/danseur
et deux musiciens…
Au delà d’un rapport subtil des
rythmes et des sons, des corps,
du mouvement et de l’espace,
À la recherche d’une présence
spécifique en rapport à l’objet.

La simple mise en marche des
« moulinettes » appelle chacun
à trouver un positionnement et
par le jeu d’intention parvenir à
animer l’objet, lui donner vie et
caractère.

 

Trouver un détachement, une
autonomie des corps,
constituer le fil d’une moulinette
à l’autre et se faire le
prolongement des miniatures
vers un mouvement plus vaste,
parfois silencieux et sans doute
aussi un peu mystérieux.

Chaque moulinette, de par son
a s p e c t , s a f o r m e , s o n
déplacement, sa mélodie et son
rythme, offre de multiples
supports d’exploration du
mouvement.

De mouvements mécaniques à
la découverte de déplacements
atypiques, c’est la naissance
par la danse de ”personnages”
imaginaires insolites qui
émanent de notre volonté de
faire entrer les corps en
résonance avec ces miniatures.

L’accumulation des caractères
de chacune des moulinettes et
l’écho qui en résultera dans les
corps de chacun constituera
sans doute les prémices
d’historiettes, parties intégrantes
à ce rébus poétique et ludique.

Résonner, faire chœur
pour parvenir à faire écho
aux mélodies imaginaires
que chacun porte en soi et
déploie dans son
quotidien.
INSTRUMENTS,
OBJETS,
LUMIÈRE
Notes pour une recherche
scénographique

Une lumière présentée comme
un outil aux mains des
interprètes musiciens : une
partie des projecteurs sont à
vue, accessibles, allumables,
manipulables et réglables en
direct. Ce sont les musiciens,
manipulateurs en jeu qui
donnent à voir la production des
sons au plus près des
machines.

La lumière générale ne
cherchera pas à créer une
image pleine et poétique
extérieure à l'action, mais
une vision d'ensemble qui
laisse la priorité aux sons,
aux machines et à leurs
manipulations.

Une lumière plus onirique
pourrait apparaitre comme un
renforcement aux situations
déjà installées par les
machines.

D'autres recherches
scénographiques pourront êtres
mises en œuvre : déplacements
des machines vers le public?
Loupes géantes? Réflexions de
lumières ou d'ombres vers un
écran?

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