Luna Ilauna
Bilaka ©Tous droits réservés
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Adar ©Tous droits réservés
Maison des Cultures de Pays / UPCP-Métive Du 26 au 30 septembre 2022
Maider Martineau : chanteuse, musicienne, compositrice, enseignante
Maider Martineau, musicienne et chanteuse native du Pays basque, découvre la scène par la pratique du bal traditionnel, d’abord en jouant dans le groupe familial Trikili Trakala puis en participant à des festivals internationaux comme Le Grand Bal de L’Europe de Gennetines ou encore le Gran Bal Trad de Vialfré avec diverses formations (Ibiltariak, Bilaka, Oreinak).
Elle collabore avec Agnès Perez, Jokin Irungaray, Mathieu Vivier, Ana Perez, Leinua. Lors du Grand Bal de l’Europe de 2017, un lien est fait avec les danseurs de Bilaka qu’elle accompagne dans le spectacle Zaharrak Berri.
Elle se produit ensuite dans plusieurs groupes de concert fortement influencés par cette esthétique de la danse, celle-ci n’étant jamais très loin du chant : deux pans importants de la fonction sociale vivante de sa tradition d’origine dont elle se sent habitée.
Ces groupes sont Bostgehio et Sasi Ardiak où elle est aussi compositrice. En tant qu’interprète elle joue aux côtés de Thierry Biscary dans son projet Manez eta Kobreak et dans le tout nouveau groupe Albosax de Mixel Ducau. Maider participe aussi à des représentations ponctuelles comme la pastorale Gerezien denbora de Beñat Achiary ou le projet Banatu Bartòk lors du festival Errobiko Festibala.
Affectionnant particulièrement la formule de duo, elle monte TokaTaNoka* avec Olivier Bussières lors de sa tranche de vie au Québec de 2014 à 2018, puis à son retour, Otxo** avec Lolita Delmonteil-Ayral, et enfin Adar*** avec Arnaud Bibonne autour des musiques basques et de Gascogne. Elle y compose également.
En parallèle à cette esthétique, Maider se passionne pour la musique contemporaine et en particulier la musique électroacoustique**** qu’elle étudie avec le compositeur Bertrand Dubedout. Ces deux styles ne s’opposent pas, bien au contraire. après avoir étudié trikitixa, chant, accordéon chromatique, alboka, percussions, piano, c’est pour elle l’élargissement logique d’une exploration du son. En complément de cette vie artistique, Maider est également professeure de ses instruments et du chant dans des écoles de
musique, choeurs et ateliers.
*TokaTaNoka, duo avec Olivier Bussières : https://olivierbussieres.wixsite.com/tokatanoka
**Otxo, duo avec Lolita Delmonteil-Ayral : https://maidermartineau.wixsite.com/otxo
***Adar, duo avec Arnaud Bibonne : https://maidermartineau.wixsite.com/adar
**** Compositions de Maider Martineau (électroacoustique et d’influence traditionnelle) :
https://soundcloud.com/lecrachoirdeflaubert/scordatura
https://soundcloud.com/maider-martineau/esquisse
https://soundcloud.com/maider-martineau/bihotzbero
Arnaud Bibonne : Chanteur, musicien, compositeur, interprète
Arnaud Bibonne, débute la musique à l’âge de 12 ans.
Musicien professionnel depuis 2008, il joue actuellement dans Nhac, Faburden, Los Cinc Jaus, Adar, NÒU, duo Bibonne Raibaud, Petit Piment.
Ponctuellement il participe à des projets comme l’Ensemble Organum ou encore la compagnie Emmanuel Eggermont.
Il enregistre plus de 18 albums dont 5 participations à titre d’invité. Il remporte trois concours dont celui du Lauréat au festival de Saint Chartier en 2007 dans la catégorie soliste. Ancien élève à la Kreiz Breiz Akademi du collectif DROM d’Erik Marchand, il est titulaire en 2016 du DEM diplôme d’études musicales au conservatoire de Limoges.
Zibel Damestoy
Zibel Damestoy a débuté la danse à l’âge de 6 ans dans le groupe de danse de Saint Pierre d’Irube, Leinua.
Très impliquée dans cette école où elle acquiert de l’expérience en tant qu’interprète et professeure de danse elle y débute également ses premiers travaux d’écriture chorégraphique dont le spectacle Bi Gehio crée en 2019.
En parallèle de sa formation en danse traditionnelle, Zibel suit différents cursus en danse contemporaine.
Le théâtre et le chant prennent de plus, une place importante dans son quotidien. Elle intègre le collectif Bilaka en 2015 afin de se dédier pleinement à la pratique professionnelle de la danse.
Depuis 2017, Zibel est également référente danse basque et professeure de danse au Conservatoire à Rayonnement Régional Maurice Ravel Côte Basque. Elle a aussi dansé auprès de chorégraphes tels que Fabio Lopez, Igor Calonge, Eneko Gil et Martin Harriague.
Arthur Barat
Arthur débute la danse basque à l’âge de 12 ans dans le groupe de danse de Saint Pierre d’Irube, Leinua. Depuis maintenant 6 ans, il est pleinement impliqué dans cette école où il se forme en danse traditionnelle auprès de différents professeurs.
L’association Leinua est le premier rapport qu’il a entretenu à la danse, il y a acquis de l’expérience en tant qu’interprète et professeur de danse. Puis, à l’âge de 15 ans, en parallèle de sa formation en danse traditionnelle, il rentre en cursus contemporain au Conservatoire Maurice Ravel de Bayonne. Il y passe trois années en cycle d’orientation professionnel (COP). Il reçoit également des cours d’AFMD (analyse fonctionnelle du mouvement dansé) et d’histoire de la danse.
Désireux d’enrichir et de développer sa pratique de la danse contemporaine, il a suivi différents stages et cours avec par exemple la compagnie Batsheva, Marion balester, Mathilde Monnier, Christine Hassid, Fabian Thomé…
En 2017, il intègre le collectif Bilaka, afin de se consacrer plus intensément à la pratique de la danse, et une recherche intime autours de la danse traditionnelle. Il participe à de nombreux projets avec le collectif. Grâce au projet de Bilaka, il a pu rencontrer et travailler avec différents chorégraphes tels que Eneko Gil, Igor Calonge et Martin Harriague.
Ioritz Galarraga Capdequi
Ioritz est né à Amasa en Gipuzkoa en 1991. Il a fait ses premiers pas de danse dans différentes troupes de danse du Pays Basque et a notamment fait partie de la compagnie de danse « Aukeran Dantza Konpainia » pendant une dizaine d’années avec des spectacles de référence comme Gernika ou encore Maurizia.
Par la suite, il intègre la compagnie Dantzaz en 2016 avec laquelle il participe à plusieurs créations avec des chorégraphes comme Itzik Galili ou Martin Harriague.
En 2019, il décide de se dédier entièrement à sa passion en intégrant la compagnie Bilaka tout en continuant à collaborer avec d’autres compagnies comme MugMus Laborategia, Kukai Dantzaou Elirale.
Résidence de création
Tout est éphémère.
Du dessin des nuages à la courbe des sommets, tôt ou tard, le paysage familier devient méconnaissable. Souvent, c’est aussi long qu’imperceptible. Sous ses apparences de stabilité, même le vieux chêne de toujours s’abîme. Parfois, c’est aussi soudain que Mendeala : le vent qui se lève et fait chanter la montagne. Tout est mouvement. De la danse de l’arbre qui pousse lentement à l’envolée mélodique des instruments à vent, faits des branches de ce même arbre aux allures de bois d’élan.
Alors, vient le temps d’une contemplation où se rejoignent geste musical et son des pas. Quatre êtres dansants et chantants plongent dans la poésie des éléments qui constituent leur matière première : le bois des cornemuses, la corne de l’alboka, la peau des bohas et celles des percussions, mais aussi le souffle et le battement interne de leurs propres corps.
Ils réveillent et questionnent notre élan intérieur mis à mal par l’incertitude, dans l’espoir de servir ce besoin vital de
danser ensemble. Ils nous offrent de danser par procuration, pour déjà goûter au renouveau.
L’envie de ce spectacle est née d’un constat simple : l’éphémère est ce qui gouverne nos vies car tout disparaît ou change un jour. Pourtant, dans nos sociétés occidentales, nous semblons surpris à chaque disparition. Tout nous semblerait-il durer ?
Il est important de questionner cette croyance. Notre attente de pérennité sera certainement déçue et pourra même provoquer peu à peu une peur de l’avenir.
Par ce spectacle, nous avons envie de trouver des remèdes à cette déception et à cette peur, pour nous-mêmes, pour qui veut.
Voici quelques pistes de réflexions pour bâtir ensemble ce projet artistique, des pistes en forme de remèdes à notre peur de l’éphémère. Elles sont autant de problématiques propres à la pratique de musique et danse traditionnelle : l’arrêt de nos vies : une fausse piste.
Cela advient lorsque nous nous cramponnons sur le passé révolu, par exemple lors de la dépression, mais ce n’est qu’un leurre, un immobilisme stérile.
La répétition est aussi une fausse piste. Répéter nos actes, entrer dans une routine nous donne l’illusion de ne pas changer. Là aussi, ce n’est qu’un leurre car la répétition à l’identique est impossible (J.L. Borges, La bibliothèque de Babel) même si l’industrialisation nous fait croire au caractère identique des productions en série.
De la même façon, toute tradition est trahison, variation. L’oubli dans la vitesse et l’abondance est aussi un leurre (M. Kundera, La lenteur) Il y a une peur de la mémoire, de la même façon qu’il y a une peur de la transformation : sans mémoire, on est anesthésié, on ne se rend pas compte de la transformation inéluctable qui nous effraie. En réalité, c’est une fuite.
La présence est le véritable remède à notre peur de l’éphémère. C’est ne rien attendre de l’avenir et ne rien regretter du passé. C’est sentir que nous faisons partie d’un tout : de la nature qui par définition est ce qui change tout le temps (natura : étymologiquement « ce qui naît en permanence), de notre animalité (le concept de « devenir-animal » de G. Deleuze).
Pour finir, nous désirons partager cette joie de la présence partagée dans une invitation à une forme de contemplation dansée, chantée, jouée. Que ce soit en danse ou en musique, nous venons tous les quatre des pratiques traditionnelles où l’art est culture, partage, lien social, source de joie, vivre-ensemble. Nous gardons tout cela dans ce spectacle comme sources d’inspiration, d’autant que le timbre de nos instruments en est le reflet. L’esthétique contemporaine, quant à elle, nous a semblé la plus inclusive car suggestive, évocatrice, libre dans les formes qu’elle peut prendre.
«Le présent est éphémère et quand nous témoignons chaque jour du bonheur il devient magnifique »
A. Bibonne
Distribution
- Artistes chorégraphiques : Zibel Damestoy, Arthur Barat
- Assistant chorégraphique : Ioritz Galarraga
- Musiciens - chanteurs : Maider Martineau, Arnaud Bibonne
- Son : Julien Marques
- Lumières : Julien Lenson
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