Grand Petit Animal
14/18 et cetera...
Nouvelles Musiques Traditionnelles
La réflexion de Baltazar Montanaro–Nagy a débuté comme un pied de nez au centenaire de l’armistice de 1918, sur l’illusion de Paix dont notre société aime se griser, sur le fait que depuis cette époque nous avons été maintes fois en guerre, partout. Baltazar travaillera à partir d’une série de 100 haïkus du poète Julien Vocance, édités en 1916.
Résidence à l'UPCP-Métive : du 16 au 25 octobre 2017
14/18 et Cetera
La musique s’articulera autour des mots qui induisent une métrique particulière pour chaque haïku et une mélodie distincte.
La pièce suivra néanmoins un fil sonore qui devra allier la finesse des haïkus avec la force brute et l’improvisation du thème de la guerre, de la terre sanglante.
Il s’agira d’affirmer une puissance émotionnelle à la fois lourde et enjouée, de retrouver la métaphore musicale et poétique du champ de bataille, où se confrontent les rythmes et les dialectes dans une atmosphère qui alterne de l’humour à l’horreur.
Une voix de femme – Fabíola Augusta – pour chanter et dire les textes de Julien Vocance.
La puissance des claviers de Julien Padovani pour leur très grande palette sonore et la force des images qu’ils supposent.
Le jeu de batterie d’Adrien Chennebault rappelle la terre retournée, les débris, le fer, le bois et la peau.
Baltazar aime travailler le son en tant que matière vivante, modelable et triturable.
C'est à l'aide de multiples petits objets, bricoles, gris-gris accrochés à son violon qu'il fabrique des univers acoustiques propres à imager, comme dans le cinéma muet, le film imaginaire que chaque auditeur se fera.
La relation entre le son et une idée visuelle prend tout son sens dans ces moments oniriques d'improvisation totale, de la fabrication par le son d'une image personnelle forte.
Les musiciens sont issus du jazz, des musiques actuelles et musiques savantes, mais possèdent tous une connaissance approfondie des musiques traditionnelles et de leur creuset rural.
Ce spectacle tend à trouver un écho dans différentes sphères esthétiques car tout en étant véritablement sans complaisance, il touche des publics divers.
Diffusion prévue à Parthenay le 27 avril 2018
Artistes
Fabíola Augusta : voix
Julien Padovani : claviers
Adrien Chennebault : percussions
Baltazar Montanaro-Nagy : violon, violon baryton
Cie Mimo-Montanaro
Co-Production UPCP-Métive
Fabíola Augusta est musicienne, performeuse et sculpteur. Très tôt, elle développe son goût pour la recherche, le
mouvement, le son, la matière et le corps, à travers sa pratique de la musique (musique expérimentale, rap, jazz, world
music). Née à Viana do Castelo au Portugal, elle étudie la danse et le sport et obtient un diplôme des Beaux-Arts comme
sculpteur. Son travail est présenté lors de conférences de recherche sur l’endocrinologie et le métabolisme (IJUP de
l’Université de Porto et les Journées de la Marcé International et Colloque International à Paris en 2012).
Elle chante un peu partout, notamment au Barbican Hall à Londres (R.U.), au Festival de Músicas do Mundo de Sines,
Andanças Festival(Portugal), Danzas sin Fronteras (Espagne), Accustic’Omaggio in Torino (Italie), Boombal Festival et
Gentse Feesten (Belgique), au Festival des Arts de la rue de Bobo Dioulasso (Burkina Faso), et comme performer avec la
compagnie Wild reDance Theatre au Canada, aux États Unis et en Guyane.
Fabíola collabore aujourd’hui avec la compagnie Velum (Lille), The Reunion (Gand, Belgique), et Sotie Flow (Portugal),
tout en continuant à diriger et développer son propre travail d’artiste indépendante.
Adrien Chennebault pratique la batterie et les percussions depuis l’âge de douze ans. Il obtient en 2009 son diplôme
du Centre des Musiques Didier Lockwood, puis suit des cours auprès de figures majeures du jazz actuel telles que
André Charlier, Jerry Bergonzi, Franck Agulhon, Karim Ziad, ainsi que Mokhtar Samba, Andre Ceccarelli, Joe LaBarbera et
Billy Hart.
Adrien Chennebault co-fonde le Tri-collectif en 2012 et joue avec Walabix, La Scala, Louis Sclavis, Jericho Sinfonia,
Roberto Negro Trio, Majnun & The Bled Art Jazz Band, Atomic Spoutnik,Roads Quartet “Riding with Jack”.
Il parcourt la planète allant du Portugal en Espagne, Hongrie, Italie, Chine, Etats-Unis, Allemagne, Pays-Bas, Belgique,
République Démocratique du Congo, Luxembourg, Mexique, Nepal, Taïwan, Egypte, Guatemala, Malaisie... et se produit
dans de nombreux festivals tels que EuroJazz Festival (Mexique DF), Festival del Centro Histórico (Mexique DF), Miri International
Festival (Malaisie), Festival Internacional de Jazz de Guatemala (Guatemala), JazzLabSeries (Belgique),
Norderzoon Crossover Festival (Gröningen, Hollande), Orléans Jazz Festival (France), La Défense Jazz Festival (Paris,
France), Jazz à Vienne (France), Brosella Folk&Jazz (Bruxelles, Belgique), Santa Agatha di Puglia (Lecce, Italie), Folkherbst
(Plauen, Allemagne).
Le
Le parcours musical de Julien Padovani est riche et varié, que se soit au piano, au
rhodes, à l’orgue Hammond ou à l’accordéon chromatique. Entre musique improvisée,
musique traditionnelle, rock progressif, chanson, collaborations chorégraphiques ou
théatrâles, il s’évertue à privilégier les rencontres évidentes et improbables.
On a pu le voir et l’entendre, entre autres, au sein du Dominique Pifarély trio, Dédales
(François Corneloup, Hélène Labarrière, Guillaume Roy...), Livin’Soul, Les Cannibales
(Christiane Bopp, Vincent Boisseau), Le Grand Barouf (duo avec Greg Jolivet), Giro,
Akash, Ciac Boum (avec Christian Pacher), La Compagnie InouÏe (La face cachée de la
lune), Nahas (avec Sébastien Bertrand), Triskan (avec Jacky Molard et Annie Ebrel),
Engrenages (avec Christine Bertocchi et François Merville). Aujourd’hui son travail se
caractérise par un son acoustique très dépouillé et parallèlement un son électrique des
plus sauvage.
Baltazar Montanaro – Nagy a débuté le violon à neuf ans, puis suivi durant quatre
ans des études classiques et parallèle- ment des cours de musique « trad » don- nés
par Patrice Gabet (du groupe Aksak). C’est ensuite Pierre Besozzi lui transmettra sa
passion pour l’instrument et lui permettra de devenir musicien professionnel.
Baltazar Montanaro Nagy joue du violon pour être à proximité du public et lui livrer
l’émotion la plus transparente possible de ce qu’il détient dans l’instant. Il construit ses
prestations comme une toile sur laquelle les différents motifs trouvent une place forte
en expression. Il cherche les originaux, se servant de la technique comme outil de
recherche sonore, exagérant ses bases classiques pour leur donner une âme propre et
nouvelle.
Son répertoire et son jeu s’inspirent de ses origines hongroises par des bribes de
mélodies traditionnelles et de techniques propres à l’Europe Centrale